Le 1er COPIL pour préparer la feuille de route de la stratégie nationale en santé sexuelle (SNSS) s’est tenu le 10 septembre 2025.
Elle doit intégrer notamment l’axe « Améliorer le parcours de santé en matière d’IST, dont le VIH et les hépatites virales: prévention, dépistage, prise en charge ».
Cependant, nous dénonçons aujourd’hui qu’aucune société savante en hépatologie (AFEF – Société Française d’Hépatologie, Association ANGH, SNFGE, Société Nationale Française de Gastro-Entérologie, CREGG…) ni notre fédération FPRH de coordination des centres de référence des hépatites virales SELHV (et qui intègre les sociétés savantes cités) n’y sont représentées ou associées à ce jour….
Et ceci malgré notre demande de participation portée en février 2025 auprès de la Direction Générale de la Santé.
Ainsi les acteurs et professionnels de la prise en charge des hépatites virales B et/ou Delta et de la prise en soin des patients ne sont pas conviés à la réflexion nationale des actions à réaliser dans le cadre de leur spécialité médicale et ne peuvent donc travailler dans l’objectif d’élimination des hépatites virales en 2030 porté par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Cette posture est d’autant plus étonnante que les Services Experts de Lutte contre les Hépatites Virales – SELHV doivent être associés aux travaux des comités régionaux de santé sexuelle (selon l’arrêté ministériel de constitution de ces CoReSS). Ainsi plusieurs des 36 SELHV du territoire national sont déjà parties prenantes des coordinations régionales CoReSS.
Comment expliquer cette différence d’organisation de la réflexion et de la démocratie sanitaire régional versus national ?
Faut-il y voir un signe de désengagement institutionnel dans la lutte contre le cancer du foie d’origine virale avec les acteurs principaux et de proximité?
Pour rappel tous les acteurs concernés par l’hépatite B avaient été sollicités en 2021 par l’association de patients Fédération SOS Hépatites & Maladies du foie pour être associés aux « 1ers Etats Généraux de l’hépatite B »dont le rapport de recommandations de septembre 2024 apporte plusieurs axes validés par l’ensemble de la communauté en hépatologie https://soshepatites.org/les-resultats-des-premiers-etats-generaux-de-lhepatite-b/
Aujourd’hui, nous demandons l’intégration de toutes les parties prenantes sans discrimination aux réflexions sur la fiche de route de la SNSS.
Le travail autour de la fiche de route de la santé sexuelle ne peut être considéré que sous un angle infectieux ou reproductif, il doit être abordé de manière globale et transdisciplinaire avec les acteurs de l’hépatologie.
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